Le Seigneur Jésus est accueilli à Jérusalem, quelques jours avant sa Passion, de façon étonnante, presque exubérante. Les enfants l’acclament, les Juifs jonchent son chemin de rameaux, la foule exulte, les pharisiens et les prêtres s’indignent. C’est d’ailleurs la même foule criant aujourd’hui : « Hosanna au fils de David, au Roi d’Israël » qui rugira dans quelques jours : « Crucifie-le, crucifie-le ». L’amour de la foule est inconstant et l’estime humaine est frivole .
Si le Seigneur semble approuver la jubilation du peuple de Jérusalem, c’est parce que cette entrée est le début de sa Passion. Ainsi, l’entrée du Seigneur à Jérusalem est solennelle non pas à cause de l’accueil que lui réserve la foule, ni à cause des rameaux, ni même à cause des acclamations des tout petits, mais parce qu’elle conduit au Golgotha, lieu où la vraie royauté et l’immensité de la puissance de Dieu se sont révélées aux hommes .
« Hosanna » est plus qu’une exclamation , littéralement : « mais sauve-nous donc ! » Jésus vient au nom de son Père pour nous sauver. Il attend maintenant d’associer chacun d’entre nous à l’événement décisif qui eut lieu à Jérusalem, loin de nos silences d’adultes qui sont si souvent du mutisme, un mélange de peur, de méfiance ou d’indifférence.
« Hosanna » Seigneur Jésus Christ , fils de Dieu, que notre ascension dans le don de soi ; telle que la vit en cette période tourmentée ton humanité ; remonte jusqu’au Golgotha, jusqu’à la Croix du Seigneur auquel nous sommes inséparablement unis dans la Mort et dans la Résurrection.
Bénie et Sainte Grande Semaine , afin qu’au jour glorieux et lumineux de Pâques nous puissions pleinement nous approprier cette exhortation du livre de l’Apocalypse : « Ne crains pas, j’ai été mort, mais me voici vivant pour les siècles des siècles » (Apocalypse 1, 17-18) ».
Amen !
Κυριακάτικο δελτίο, Bulletin dominical - 12.04.2020 - I.N. Αγίου Στεφάνου Παρισίων