Son Éminence, le Métropolite Emmanuel de France s’est rendu à Nice, France à l’invitation du Premier ministre, M. Jean Castex, afin d’assister à l’hommage national en l’honneur des trois victimes de l’attentat terroriste du 29 octobre.
Ce matin, le Métropolite Emmanuel a assisté à la divine liturgie par le Père Michel Séliniotakis, recteur de la paroisse Saint-Spyridon à Nice
Il s’est adressé aux quelques fidèles du conseil paroissial autorisés à y assister, en évoquant les récents événements terroristes qui ont secoué Nice et toute la France, ainsi que la fête du jour de la Synaxe des Archanges Michel et Gabriel et des autres puissances célestes.
Le Métropolite de France, après avoir analysé l’importance de la fête des Archanges, a ensuite souligné: «Notre pays a été récemment frappé à trois reprises par des attentats terroristes commis par des extrémistes violents. Nous avons été choqués par la décapitation d’un enseignant parce qu’il enseignait la liberté d’expression, élément clé de la société française. La décapitation de deux chrétiens à l’intérieur de la basilique Notre-Dame de Nice, ici dans notre ville, et le meurtre à l’arme blanche d’un troisième croyant, également à l’intérieur de l’église. Nous sommes tous particulièrement affligés que certaines personnes au nom de Dieu emportent la vie d’autrui d’une manière aussi violente et inhumaine. Cela n’est bien sûr acceptable pour aucune religion et est condamné par toute personne rationnelle. Ce sont des actes qui vont à l’encontre de la nature humaine.
Il est inconcevable aujourd’hui de voir se propager des croyances religieuses obscures faisant la promotion d’une culture de haine et de discrimination, dans quelques religion et société que ce soit.
Nous vivons dans un pays où, comme le président le souligne souvent et comme la Constitution le définit, tout se fonde sur les libertés fondamentales et le respect des Droits de l’homme. Dans ce contexte, nous ne pouvons accepter aucune censure ni aucun revers aux grandes réalisations de la France en matière de défense des droits de l’homme et des libertés religieuses. « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire », aurait déclaré Voltaire.
Nous sommes donc fiers de la France et de ses habitants. Nous sommes confiants que cette liberté est en accord avec l’Évangile. Le respect des êtres humains et de la liberté en Christ qui nous permet d’aimer et de respecter volontairement nos semblables est le début de l’Évangile. Le libre arbitre nous distingue des animaux et nous définit comme des êtres rationnels. »