« Corruptible était l’eau que tu cherchais, ô femme,
et tu puises l’eau vive où tu blanchis ton âme ! »
Jésus demande de l’eau et c’est Jésus lui-même qui veut désaltérer la femme samaritaine afin qu’elle ne soit plus obligée de venir au puits de Jacob qui symbolise ici la Loi, et plus généralement, toute religion des interdits et des prescriptions. « Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ». L’eau que Jésus donne n’est pas une nouvelle loi, ni une nouvelle religion, mais la participation immédiate, mystique à l’Esprit même de Dieu, à la vie de Dieu, à son souffle créateur.
Cette illustre inconnue, la Samaritaine, qui plus tard reçut le nom chrétien de Photinie et qui sous Néron ceignit la couronne du Martyre, avec ses sept enfants, après de nombreuses tortures, fut mariée plusieurs fois.
Ses six anciens maris peuvent être comparés aux religions et aux cultes qui ont précédé l’Évangile, qui n’ont fait que posséder provisoirement la femme, maîtriser l’humanité au moyen de la contrainte ou de la peur du châtiment. L’Évangile, en revanche, nous rend libres.
Cette liberté, elle nous est d’ores et déjà offerte par l’Esprit Saint, cette eau vive que le Seigneur Jésus nous offre. Celui qui boit à cette eau n’a jamais soif, parce qu’il communie par elle à la nature même de la divinité, qui est à l’origine de toute chose et qui est la cause, la raison et la fin de toute vie.
Malgré les contraintes auxquelles nous devons nous soumettre en cette période; aux conditions sanitaires strictes qui s’imposent ; prenons le temps de nous asseoir au bord du puit face à la pierre sur laquelle le Christ S’était assis pour converser avec la Samaritaine et nous apporter toute guérison.
Le Christ est ressuscité des morts ! En Vérité il est Ressuscité !
Amen.