Le Métropolite Emmanuel de France
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
Nous sommes nombreux aujourd’hui à pleurer le repos dans le Seigneur du Père Nicolas Xénos, protopresbytre du Trône œcuménique, vicaire épiscopal de la Métropole grecque orthodoxe de France et recteur de la paroisse de la Sainte Rencontre à Sartrouville. Mes condoléances les plus sincères vont avant tout à sa famille que je tiens à assurer de ma plus profonde reconnaissance pour les années de service et de sacrifice offerts à la gloire de Dieu et au rayonnement de son Église. J’ai conscience des demandes et contraintes liées à la vocation sacerdotale qui ne se limite pas uniquement, comme vous le savez trop bien, au prêtre lui-même, mais par extension à l’ensemble de ses proches, de sa famille, de son épouse et de ses enfants. Ses sacrifices étaient aussi les vôtres. Mais rappelez-vous ces paroles du Christ : « Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Il faut que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. Si vous avez de l’amour les uns les autres, alors tous sauront que vous êtes mes disciples. » (Jn 13, 34-35) Le Père Nicolas n’avait pas peur d’en être le témoin.
Nombreux sont ceux ayant croisé le chemin du Père Nicolas. Toujours aimable et attentif, il fut certainement l’un des meilleurs clercs de notre Métropole. Sa joie, il l’a tirée notamment des célébrations liturgiques auxquelles il était si attaché. En effet, le Père Nicolas était avant tout un célébrant des mystères divins, un prêtre du Très-Haut qui avait à cœur de servir et faire rayonner l’Orthodoxie au travers de la prière de l’Église. Ces paroles tirées de la Divine Liturgie selon Saint Jean Chrysostome et prononcées par le prêtre au cours de l’hymne des Chérubin : « Je m’avance vers Toi en courbant la nuque et je Te prie : Ne détourne pas de moi ta Face et ne me rejette pas du nombre de tes enfants, mais rends-moi digne, tout pécheur et indigne serviteur que je suis, de T’offrir ces dons. » Prêtre, il le fut sans aucun artifice, ainsi en avait-il appris les rudiments à l’école ecclésiastique Rizarios. Le natif de Zakynthos portait dans son cœur avec une particulière affection cette île où sera bientôt rapatrié son corps. Mais la vie devait le conduire hors des sentiers de la Grèce, jusqu’à Paris où après des années d’étude à la Sorbonne, il devait s’installer de manière permanente.
Il n’y avait qu’un pas entre son emploi dans le “civil » de conseiller principal d’éducation et la paternité spirituelle qu’il a partagée avec les nombreux fidèles dont il a eu la charge. Conseiller. Suivre. Accompagner. Aider. Soutenir. Construire. Tous ces verbes décrivent avec beaucoup de précision la personnalité de note bien-aimé Père Nicolas. Aujourd’hui, nous joignons nos prières pour que le Seigneur accueille l’âme du Père Nicolas dans la communion des saints.
Tous ensemble disons une nouvelle fois : Mémoire éternelle ! Αιωνία η μνήμη !