Les vêpres de saint Denys l’Aréopagite ont été célébrées dans la paroisse Saint-Germain l’Auxerrois près du Louvre cet après-midi en présence de fidèles orthodoxes et catholiques.
Tous les ans, à la même époque, le Métropolite de France célèbre les vêpres orthodoxes dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris à la mémoire de saint Denys. Malheureusement, à la suite de l’incendie de la cathédrale, les vêpres ont été transférées cette année à l’invitation de l’Archevêque catholique de Paris, Mgr. Michel Aupetit.
Le Métropolite Emmanuel est arrivé accompagné de ses Évêques auxiliaires, Mgr. Irénée de Reghion et Mgr. Maxime de Mélitène. Ils ont été accueillis par Son Excellence l’Archevêque de Paris, Mgr. Michel Aupetit, le Rév. PèreJérôme Bascoul ainsi que le curé de l’église Saint-Germain.
Les ambassadeurs de Grèce en France et auprès de l’OCDE étaient au nombre des participants à la célébration.
Le Métropolite de France a insisté dans son discours sur le terrible incendie qui a détruit la cathédrale Notre-Dame de Paris et les œuvres inestimables qui y étaient conservées. Il a mentionné des ponts de communication entre l’Orient et l’Occiden et a appelé à la prière de chacun pour l’avenir de l’unité des chrétiens. Se référant à l’événement récent de l’offre des reliques du saint apôtre Pierre par le Pape François à Sa Toute-Sainteté le Patriarche œcuménique Bartholomée, il a insisté sur le fait qu’il s’agissait : « D’un signe d’espoir pour tous les chrétiens. La promotion du dialogue œcuménique et de l’unité des chrétiens est le fruit de notre travail. Même si nous ne devons pas ignorer ce qui nous a divisés, nous devons nous concentrer sur ce qui nous unit et sur le passé commun de milliers d’années en pleine communion. La mémoire liturgique, sacramentelle et spirituelle de l’Église transcende les événements et les problèmes, mêmes ceux qui ont été créés dans le passé. Aujourd’hui, la mémoire est utilisée comme une arme pour diviser, éloigner et fragmenter. L’objectif de notre prière ce soir est tout le contraire. La mémoire de saint Denis de Paris nous sert de point de départ pour repenser et reconstruire cette mémoire commune qui nous fait tant défaut aujourd’hui encore. »
L’église de Saint-Germain était la paroisse des habitants du Louvre. Elle a été construite au 7e siècle et rénovée à plusieurs reprises. Le bâtiment existant a été construit pendant la majeure partie du 15e siècle. D’un point de vue architectural, c’est une combinaison unique de styles gothique et de la Renaissance. L’élément extérieur le plus frappant est un porche avec une fenêtre et une balustrade au-dessus, qui représente toute l’église, une œuvre de Jean Gaussel (1435-1439). Parmi les trésors conservés dans l’église se trouvent la statue en bois de Saint-Germain (XVe siècle), une statue en pierre sculptée de Saint-Vincent, une sculpture en pierre d’Isabelle de France et une sculpture sculptée en 1683, œuvre du célèbre sculpteur François Mercier. La cloche historique du temple a marqué le début de la nuit du massacre de la Saint-Barthélemy, le 23 août 1572, au cours de laquelle des milliers de personnes sont mortes à la suite de violences opposant protestants et catholiques.