L’Esprit Divin agit de toute éternité ; il a toujours empli le monde ; il n’a jamais été absent de l’histoire de l’humanité, depuis les premiers instants où l’homme a acquis la conscience de soi-même.
« L’Esprit souffle où il veut » (Jn 3, 8) et « Dieu ne donne pas l’Esprit avec mesure » (Jn 3, 34).
Quand il se manifeste le jour de la Pentecôte et descend, tel un feu, sur les apôtres, ce n’est pas pour faire croire qu’il était absent auparavant, mais pour signifier une intimité nouvelle entre lui et l’humanité, pour inaugurer une étape nouvelle dans la croissance de l’humanité désormais apte non seulement à accomplir la volonté de l’Esprit, mais aussi à en être le réceptacle.
Paul exhortait les fidèles à désirer ces dons de l’Esprit qui nous semblent extraordinaires : « Aspirez aux dons supérieurs » (1 Co 12, 31). Mais il ne faut pas oublier qu’au-delà des charismes se trouve ce que Paul nomme la « voie qui les dépasse tous » (1 Co 12, 31) :
la charité.
Grâce soit rendue à notre Dieu qui, étant invisible et insaisissable par nature, a trouvé le moyen de se révéler à l’homme qu’il avait façonné à son image et à sa ressemblance.
Qu’il nous remplisse de sa douce et vivifiante présence, qu’il nous transfigure à l’image du Fils de Dieu et qu’il nous guide vers la vie nouvelle, le monde nouveau, celui de l’unité, de la paix et de la lumière.
Amen.